Au commencement, il y avait deux villages, dans un Comté qui s'appelait Artois. Ces villages, mes enfants, s'appelaient Sainte-Menehould et Clermont. Les débuts y furent très difficiles : à notre arrivée, nous étions presque tous de pauvres vagabonds, vivant tout nus dans des bicoques délabrées. Et même lorsque nous réussissions à défricher un champ, nous ne maîtrisions que très peu de techniques, et encore imparfaitement. Il arrivait que nos vaches mourussent toutes au cours de la même nuit, d’une maladie foudroyante [NB : c’était un bug], ou qu'elles refusassent obstinément de se nourrir pendant plusieurs jours. L'abattage était aussi une tâche bien compliquée: lorsque l’on décidait de tuer un animal, on ne pouvait pas choisir lequel ! Vous pouvez imaginer les conséquences... Il faut dire qu'à l'époque, on abattait à mains nues... Vous imaginez le carnage, de nuit dans l'étable ! Ceci dit, c'était aussi l'époque des miracles puisqu'un certain Magemax eut une vache vieille de cinquante-sept jours ! Dans ces temps, il était possible d'avoir à la fois un élevage de cochon et un champ de mais... Il me semble que quelques privilégiés ont su continuer ce prodige.
Il faut aussi savoir qu'à cette époque nous n'avions pas d'artisans dans nos villages, et les denrées sur le marché étaient très limitées: du maïs, des fruits à Clermont, du poisson à Sainte-Menehould, et quelquefois de la viande, grâce à un certain LongJohnSilver, alors boucher itinérant. Le lait était alors très rare, et le pain et les légumes n’existaient pas. La nourriture du pauvre était le maïs, qui était d’ailleurs beaucoup plus cher qu'aujourd'hui, comme sans doute tous les aliments. On m'a dit qu'un jour un homme décida de défier la puissante guilde du maïs et vendit le sien moins cher que le prix fixé par celle-ci : ainsi serait née la réputation de BenOben le traître.
Les conditions des cultivateurs de maïs se sont alors grandement détériorées, ce qui a amené à une très grande manifestation devant la mairie de Clermont en soutien aux cultivateurs de maïs. Elle était dirigée par Marcus, et j'y étais... Que de bons souvenirs ! Le mais le plus recherché à l'époque, était celui d'un certain Jarkov...
Dans ces temps-là, tant était grande notre lutte pour la survie qu'il ne nous venait même pas à l'idée que des gens pussent un jour dépenser de l'argent pour s'habiller, ou même passer leur journées à étudier ! Mais au fur et à mesure, notre communauté se développa et bientôt les deux villages étaient saturés. De nouveaux villages apparurent alors : d'abord Varennes, puis Argonne, Troyes, Compiègne, Conflans et enfin Langres. Et oui, ce n'était a l'époque que Conflans, et non Conflans-lès-Sens. Parmi les anciens habitants de Conflans, on peut citer : Woi, ancien maire de Conflans, Maya, Napnaptk, Lecouscous, DonCorléone, Knightingale... C'était d'ailleurs un village très animé : non content d'avoir un verger, les habitants de Conflans voulaient un lac. Un certain chat s'était même proposé de le creuser, et avait dessiné tout une artillerie à cet effet. Je me demande si quelqu'un en a encore les plans... Il me semble que c'est aussi ce chat qui est à l'origine d'une grande manifestation devant le château, pour demander le changement de nom de la ville, lorsque celle-ci fut rebaptisée...
Ensuite vint la séparation de l'Artois d’avec la Champagne, qui était une étape difficile parce que nous étions habitués à faire tous partie de la même communauté à l'époque, le Royaume était si petit que l’on s'informait de ce qui se passait dans tous les villages...
Rédigé dans le courant du Moys de Septembre 1453
par la grâce de Dieu et pour le Roy,
dans le cadre de l’Université d’été du PARS
par Mbouroch,
Doyenne des Royaumes Renaissants