Domaine des Sidjéno - LOUPS (RR)
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 [RP] L'Auberge du Loup

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JuneJune

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MessageSujet: [RP] L'Auberge du Loup   [RP] L'Auberge du Loup I_icon_minitimeJeu 16 Mai 2013 - 12:34

HRP a écrit:
L'auberge présentée ici est uniquement RP. Le sujet est bien sûr ouvert à tous, JD habitants comme voyageurs ! Merci simplement de respecter le contexte, et bon jeu à tous !

    C'est l'histoire d'une auberge, ni petite, ni grande ; une moyenne auberge, en fait.
    Récit d'un lointain passé qui revient au présent pour se lancer vers l'avenir, elle vogue à travers les années et s'éteint peu à peu en mil quatre cents soixante, à Bourges... Capitale berrichonne qui se relève de ses cendres après la longue guerre, la berruyère souffre et gémit dans le froid qui arrive. Les boiseries des maisons cassées par les batailles laissent filtrer le vent sec qui gèle les visages. L'hiver s'annonce, peu à peu. Et l'auberge se plaint, entre deux bourrasques glaciales. Ses poutres grincent, sa pierre frémit et se morcelle peu à peu comme un puzzle trop facile. Elle soupire, presque humaine. Il est tard, et aujourd'hui comme hier, son patron ne revient pas.


    ~

    C'est l'histoire d'une auberge moyenne, ou d'une moyenne auberge, qui vient de retrouver sa presque beauté d'antan.
    Bâtiment délabré, délaissé, dont la flamme s'est ravivée après de nombreux travaux, elle était là, toute penaude, attendant que quelqu'un s'intéresse à elle. Hélas ! Qui donc voudrait d'un bâtiment abîmé à l'époque où l'on recherche châteaux impressionnants et palais magnifiques ? Sûrement pas celui-là, qui passe tous les jours dans sa rue sans même lui accorder un regard. Boutons d'or et manchettes, elle préfère qu'il passe son chemin plutôt que d'être transformée en maison de ville endimanchée sans charme et sans allure. Et puis, celle-là, avec sa coiffe horrible qui ne passe pas les portes, ses gants de satin blanc qu'elle n'a jamais sali par le travail, et qui ne font que toucher tasses de thé, bouquets de fleurs, chères robes et membres d'hommes. Maudite soit cette catin, et si la bâtisse pouvait cracher, elle s'en donnerait à cœur joie sur cette mijaurée. Mais, se demande-t-elle, qu'ont ces humains à personnifier tout ce qu'ils trouvent ? Et elle retourne à sa vie d'auberge détériorée.

    C'était un grand blond qui, un beau jour, avait remarqué la bâtisse dans une rue plus sombre que les autres, alors qu'il faisait sa promenade digestive quotidienne. Il avait levé son regard bleu sur elle, elle qui n'appartenait plus qu'au temps qui passe. Ses derniers visiteurs avaient dû depuis longtemps retourner auprès du Créateur. Le regard curieux du Chancelier s'était promené sur les murs et la toiture. Elle était bien jolie, cette vieille auberge, pensait-il à l'instant. Intrigué, il s'était approché, d'un geste doux avait entrouvert la porte, puis il était tombé amoureux. Amoureux de ces poutres doucement fissurées, de ces lambris cassés, de ces meubles brisés, de cette vaisselle originale restée là, de cette cheminée trop froide. Il était entré, avait visité toutes les pièces, en commençant par la cuisine, où les odeurs des plats de viande cuisinés au feu de bois venaient encore au nez, puis la grande salle, qui permettait d'accueillir du monde, beaucoup de monde. Les latrines, cachées dans un coin sombre, semblaient encore en bon état. L'escalier menant au premier puis au deuxième étage grinça sous ses pas, mais n'abandonna pas sa fonction. Au premier étage, quelques pièces qui étaient sûrement des chambres, dotées de vieux rideaux à la couleur passée et de meubles en bois que l'on pouvait prendre pour des lits qui avaient fait la fête - c'est étrange comme les objets peuvent vivre sans nous -  ; au deuxième, pareil, mais les pièces étaient un peu plus petites et plus sombres. Sûrement qu'elles étaient les moins chères, à l'époque.

    Ressortant de l'ancienne auberge après ce tour du propriétaire, il la contempla depuis la rue. Pierre mêlée au bois, elle avait tout de même, même délabrée, un sacré charme. Il réfléchit. Il avait envie d'avoir cette vieille auberge rien que pour lui, pour lui rendre sa beauté d'antan, et garder ce charme qui lui plaisait tant. Décidé, il fonça à la mairie et demandé au préposé concerné à qui appartenait le bâtiment. Elle n'est à personne, lui avait répondu le jeune homme. Moyennant un peu de diplomatie et d'arrangement, il avait été convenu que le Sidjéno en deviendrait propriétaire pour un petit écu symbolique en don à la ville. Il se décida à venir, chaque soir, une heure ou deux, pour ranger, nettoyer, restaurer la bâtisse et ses éléments. Mais ce n'était pas quelques heures qu'il y passait, c'étaient des nuits entières, curieux de visiter chaque recoin, de retrouver chaque objet, de restaurer le plus parfaitement possible chaque meuble. Il ne s'étonnait plus d'arriver avec la mine d'un déterré au Palais Jacques Cœur chaque lendemain de travaux. Mais tout cela restait secret. Il ne voulait ni aide, ni soutien. Son bonheur était de travailler seul, dans cette bâtisse froide et vide qui, grâce à sa présence et au temps qu'il y passait, retrouvait un peu chaque jour de sa chaleur d'avant.

    "Patience et longueur de temps font plus que force, ni que rage" dira bien plus tard un certain Jean de la Fontaine, mais ça, June ne s'en préoccupait pas. Depuis le début, il donnait temps et amour à sa nouvelle acquisition, caprice de lui à lui-même. Ce n'était pas pour le prix qu'elle lui avait demandé, l'écu symbolique se trouvant où il le voulait, mais plutôt pour l'état dans lequel elle était.
    Quelques mois plus tard, il y travaillait toujours, de plus en plus dur, repérant le jour les défauts du toit pour les régler la nuit, replaçant discrètement une pierre qui s'évadait lorsqu'il passait simplement dans la rue. Aux portes, il avait fait remettre des serrures par un artisan qui voyageait et qui faisait une étape à Bourges, et cela en échange d'une hospitalité offerte à la maison possédée au 4 de la Rue de la Tisse. Et, de la même façon, un charpentier avait refait les volets, vérifié la charpente, et livré des tonneaux qu'il avait en surplus. Un jeune tisserand, apprenti, avait souhaité épauler le Maîstre Tisserand - June Galliano, rien ne le vaut ! avait un jour dit le brave Ganoz - dans la réfection des tentures et des tapis, ainsi que des rideaux et des draps. Un forgeron, ancien élève de sa défunte mère, était venu lui rendre visite, proposant son aide pour divers travaux, dont la restauration de la cheminée.

    June avait tout nettoyé, balayé, brossé, une fois que le plus gros des travaux avait été terminé. Il avait vernis les bois, se rappelle une sombre histoire de poutres... Puis, il avait été acheter de la vaisselle, jolie et solide à la fois, le bonheur d'un futur aubergiste. Draps pliés, posés sur chaque lit, clés des chambres affichées au mur derrière le comptoir, sur des crochets à la couleur argentée. Que manquait-il ? Simplement le nom de l'établissement, fait par l'ami forgeron : "Auberge du Loup Blanc". Panneau de métal ciselé, avec un loup d'argent qui hurle à la lune son désespoir autant que sa joie de vivre. Il hurle, il fait entendre son chant, le Loup, le Loup qui protège à présent l'auberge qui sourit de nouveau à la vie. Renaissance d'un royaume à travers une pauvre baraque qu'un grand blond a pris sous son aile.


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HRP a écrit:
Pour un peu plus de repères par rapport à l'image ci-dessus : la porte à gauche de l'image est la porte principale de l'Auberge. Celle qui se trouve à droite, en haut de l'escalier, est réservée aux clients qui ont pris une chambre et qui en ont la clé. La cheminée que l'on voit au centre est celle de la cuisine, celle de la salle se trouve de l'autre côté du bâtiment, et on n'en distingue que le haut sur l'image.
Pour l'image qui suit, il s'agit de la grande salle, avec la fameuse cheminée qui se trouve de l'autre côté. Les tables et chaises sont de bois. Pour davantage de description, je vous conseille de vous fier à l'image, qui reflète bien l'ambiance de la taverne-auberge.
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HRP a écrit:
Vu que sur ces deux images, l'on ne voit pas la ville autour du bâtiment, il faut imaginer que l'auberge est accompagnée d'une petite cour ou se tient une écurie de moyenne taille, capable d'accueillir une voiture (calèche , diligence, charrette, etc.) et un maximum de cinq bêtes.
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